Awhi Farm
Comme en témoigne Rob Hopkins dans documentaire Demain de Mélanie Laurent, « nous vivons dans une aire où nous sommes habitués à réfléchir à propos de la fin de l’humanité », à travers des films de sciences fictions par exemple. Très rares sont les médias qui laissent penser à un futur positif. Face à ce pessimisme ambiant, il existe malgré tous des solutions qui font changer la société à petite ou grande échelle.
Le moindre des changements s’avèrent être déjà une étape de plus vers une évolution positive. Recycler une bouteille en verre, se déplacer grâce aux transports en commun, passer à l’énergie solaire, utiliser le composte de toilettes sèches pour faire pousser ses propres légumes ou vivre dans une éco-village : il n’y a pas de « petites actions ».
Si l’on part du principe que l’être humain agit par mimétisme, il a donc besoins de voir des actes réels pour les reproduire à son tour, et non pas simplement de mots qui eux, sont passifs.
C’est pour cela que des exemples et supports concrets sont nécessaires à l’expansion de ces actions positives. Ce constat me pousse davantage à agir, aussi bien dans ma vie quotidienne que par la communication. J’ai eu alors l’envie de montrer à mon tour, à travers mon propre moyen d’expression artistique, qu’il est bel et bien possible de vivre autrement.
Ce projet photographique est lié avec mon voyage de 6 mois en Nouvelle-Zélande. L’expérience la plus importante pour moi n’a pas été uniquement d’explorer les paysages merveilleux de ce pays, mais bien d’y rencontrer ses habitants. Echanger et créer de véritables liens, m’imprégner d’une autre culture, là est l’essentiel de ce que j’ai recherché lors de ce voyage.
J’ai eu l’occasion de séjourner 2 semaines à Awhi Farm, décrit comme centre au mode de vie durable imprégné de la culture maorie, que j’ai plutôt ressenti comme un éco-village pour voyageurs volontaires, où ces derniers sont hébergés en échange de travaux extérieurs. Toilettes sèches, énergies solaires, permaculture pour la plus part des végétaux et habitats crées à partir de matériaux recyclés : j’ai pu y expérimenter ce style de vie alternatif qui m’intriguait et m’attirait tant.
A travers ce reportage, mon but est d’immerger mon spectateur dans mon expérience et réaliser un reportage touchant davantage à un aspect subjectif et émotionnel, plus impliqué que dans un simple documentaire descriptif.